UN ALLER-RETOUR
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UN ALLER-RETOUR
UN ALLER-RETOUR de :
Dominique Bromberger
Editeur: Robert Laffont
C'est l'histoire d'un homme qui se croyait immortel et qui est devenu mortel en un instant. Le 1er mars 2001, très tôt, dans un petit matin brumeux, «dans un fracas de métal écrasé, dans le craquement sourd des os broyés, dans le chuintement bref et mou des viscères déchirés», le scooter de Dominique Bromberger vient s'encastrer sous le pare-chocs d'un camion... C'est l'histoire d'un homme qui a rencontré la mort, vécu un long moment avec elle et puis, tel un dormeur qu'on réveille, s'est finalement résolu à revenir dans le monde des vivants.
Son histoire, celle des 50000 grands blessés de la circulation, serait tristement banale si, sorti miraculeusement de son coma après une dizaine d'opérations, il n'avait décidé de raconter cet aller et retour aux frontières d'un autre monde pour nous convier à partager son séjour dans les limbes.
Qu'y a-t-il de l'autre côté du miroir ? Que se passe-t-il dans cet espace-temps qui aurait aboli la conscience, réduit à une existence végétative ceux dont le cour s'est arrêté de battre ou dont le cerveau a cessé d'être irrigué quelques secondes ? Revenu d'ailleurs, ce que dit Dominique Bromberger nous stupéfie...
Revenu aujourd'hui au royaume des vivants, l'auteur se réhabitue à vivre parmi nous. Avec, en toile de fond, les témoignages reconstitués de ses proches et, en filigrane, ses «visions» recomposant une trajectoire qui va de la fascination pour l'abîme au réveil, son récit nous broie comme il a été broyé. Puisque nous sommes son semblable, son frère, cette valse à quatre temps dansée avec la mort sera un jour ou l'autre la nôtre.
Cette expérience personnelle ne prétend pas retranscrire d'autres sensations, un autre vécu, d'autres rêves, d'autres désirs, d'autres douleurs que celles de son auteur. Le coma qu' il avécu pendant trois semaines a été par rapport aux six autres mois passés à l'hôpital une période paisible, presque heureuse. Il n'est donc pas évident de vouloir sortir du coma. Seul l'amour de nos proches, cet amour auquel aucun comateux ne peut être insensible, peut nous ramener à la vie. Je crois que le comateux est un être à part entière qui explore le territoire qui se situe entre la vie et la mort et qui, en demier ressort, choisira l'un des deux côtés de cette frontière.
Suite, une interview avec M. Bromberger
Dominique Bromberger
Editeur: Robert Laffont
C'est l'histoire d'un homme qui se croyait immortel et qui est devenu mortel en un instant. Le 1er mars 2001, très tôt, dans un petit matin brumeux, «dans un fracas de métal écrasé, dans le craquement sourd des os broyés, dans le chuintement bref et mou des viscères déchirés», le scooter de Dominique Bromberger vient s'encastrer sous le pare-chocs d'un camion... C'est l'histoire d'un homme qui a rencontré la mort, vécu un long moment avec elle et puis, tel un dormeur qu'on réveille, s'est finalement résolu à revenir dans le monde des vivants.
Son histoire, celle des 50000 grands blessés de la circulation, serait tristement banale si, sorti miraculeusement de son coma après une dizaine d'opérations, il n'avait décidé de raconter cet aller et retour aux frontières d'un autre monde pour nous convier à partager son séjour dans les limbes.
Qu'y a-t-il de l'autre côté du miroir ? Que se passe-t-il dans cet espace-temps qui aurait aboli la conscience, réduit à une existence végétative ceux dont le cour s'est arrêté de battre ou dont le cerveau a cessé d'être irrigué quelques secondes ? Revenu d'ailleurs, ce que dit Dominique Bromberger nous stupéfie...
Revenu aujourd'hui au royaume des vivants, l'auteur se réhabitue à vivre parmi nous. Avec, en toile de fond, les témoignages reconstitués de ses proches et, en filigrane, ses «visions» recomposant une trajectoire qui va de la fascination pour l'abîme au réveil, son récit nous broie comme il a été broyé. Puisque nous sommes son semblable, son frère, cette valse à quatre temps dansée avec la mort sera un jour ou l'autre la nôtre.
Cette expérience personnelle ne prétend pas retranscrire d'autres sensations, un autre vécu, d'autres rêves, d'autres désirs, d'autres douleurs que celles de son auteur. Le coma qu' il avécu pendant trois semaines a été par rapport aux six autres mois passés à l'hôpital une période paisible, presque heureuse. Il n'est donc pas évident de vouloir sortir du coma. Seul l'amour de nos proches, cet amour auquel aucun comateux ne peut être insensible, peut nous ramener à la vie. Je crois que le comateux est un être à part entière qui explore le territoire qui se situe entre la vie et la mort et qui, en demier ressort, choisira l'un des deux côtés de cette frontière.
Suite, une interview avec M. Bromberger
Interview de Dominique Bromberger
Interview de Dominique Bromberger
Il se croyait immortel, comme nous tous, mais il a été brutalement rappelé à la réalité: un poids lourd l’a fauché et laissé presque mort, le 1er mars 2001, alors qu’il circulait à scooter dans Paris. Dans un livre émouvant et profond qui vient de paraître, Un aller-retour (Ed. Robert Laffont), le journaliste français Dominique Bromberger tente de comprendre cette expérience - une douzaine d’opérations, trois semaines de coma - qui lui a fait entrevoir cette zone mystérieuse aux confins de la vie et de la mort.
Dominique Bromberger, deux jours avant votre accident, vous avez eu le pressentiment de ce qui allait vous arriver: une voix intérieure très claire vous a mis en garde.
Oui, mais j’ai beaucoup hésité à en parler, j’avais peur qu’on me prenne pour un fou ou pour un escroc. Je me suis résolu à le faire quand j’ai constaté, dans un rapport de police, que j’avais eu ce pressentiment le jour même où le chauffeur du camion avait été embauché. Cette coïncidence supplémentaire démontrait à mes yeux qu’on ne pouvait pas me soupçonner d’avoir inventé.
Sur le moment, avez-vous tenu compte de ce pressentiment?
J’ai commencé à faire très attention. Avant je roulais toujours trop vite à l’endroit où j’ai été renversé, à 60-70 km/h, car la route est dégagée et qu’il n’y a presque pas de circulation. Depuis ce pressentiment, je roulais moins vite, à 50 km/h, ce qui a tout de même amorti le choc et m’a sans doute sauvé la vie. Mais on peut aussi voir les choses différemment: comme me l’a dit un ami, si j’avais roulé à 60-70 km/h, je serais passé avant le camion et je n’aurais pas eu d’accident!
Etes-vous devenu plus sensible à tous les risques de la vie?
Quand j’étais enfant puis ado, j’étais plutôt timide et craintif, mais j’ai toujours essayé de dépasser cette peur. La vie est si courte qu’elle ne vaut pas la peine d’être vécue si on ne la vit pas intensément. Mais qu’est-ce qu’une vie intense? On peut vivre intensément au cours d’une prière! J’ai aussi le projet de gravir un jour le Mont-Blanc, ce sera intense. Après l’accident, je n’ai pas eu la tentation de me mettre à l’abri, mais j’ai réorganisé un peu ma vie. Par exemple, je ne fais plus ma chronique à France Inter le matin, mais le soir, ce qui me permet d’être avec ma famille pour le petit- déjeuner.
Dans le coma, vous voyez une dame vêtue de blanc qui vous remet sur le chemin de la vie alors que vous pensiez arriver à la fin de votre vie. Cette vision prouve-t-elle la réalité de l’au-delà?
Non, certainement pas. Dans ma vision, je suis en tenue de chevalier du Moyen Age, je marche vers un cimetière et je vois une dame en blanc que j’ai identifiée comme une reine d’Espagne. Elle me fait faire demi-tour, c’est-à-dire qu’elle me renvoie à la vie. Cette vision peut s’interpréter de deux manières: soit comme une sorte de première vision de l’au-delà, une image du passage de la vie à la mort; soit comme une forme de communication, du fond de mon inconscience, avec l’une des femmes qui venaient me voir. Je penche plutôt pour la seconde interprétation, mais je ne tranche pas. De toute façon, que cette dame soit d’origine divine ou humaine, elle était une forme d’amour qui me disait: «Ne t’en va pas, on a besoin de toi.»
Etes-vous croyant?
Oui, depuis toujours. Mon expérience n’a pas changé ma foi fondamentalement, mais elle l’a peut-être renforcée. J’étais croyant quand j’étais enfant, j’ai laissé tomber la pratique quand j’étais ado - je n’avais pas envie de confesser mes envies sexuelles - mais je n’ai jamais perdu la foi.
Irez-vous à l’église à Pâques?
Oui, bien sûr! Il y a vingt ans, je n’allais pas à l’église; il y a dix ans, ça ne m’aurait pas dérangé de ne pas communier; cette fois, ça me serait assez douloureux de ne pas le faire, j’aurais l’impression de ne pas prendre ma part à la fête. Mais, rassurez-vous, je ne suis pas devenu mystique!
Texte: Robert Habel
Interview recueilli sur L'ILLUSTRE N° 20 - Le 18 mai 2005
http://www.illustre.ch/
Il se croyait immortel, comme nous tous, mais il a été brutalement rappelé à la réalité: un poids lourd l’a fauché et laissé presque mort, le 1er mars 2001, alors qu’il circulait à scooter dans Paris. Dans un livre émouvant et profond qui vient de paraître, Un aller-retour (Ed. Robert Laffont), le journaliste français Dominique Bromberger tente de comprendre cette expérience - une douzaine d’opérations, trois semaines de coma - qui lui a fait entrevoir cette zone mystérieuse aux confins de la vie et de la mort.
Dominique Bromberger, deux jours avant votre accident, vous avez eu le pressentiment de ce qui allait vous arriver: une voix intérieure très claire vous a mis en garde.
Oui, mais j’ai beaucoup hésité à en parler, j’avais peur qu’on me prenne pour un fou ou pour un escroc. Je me suis résolu à le faire quand j’ai constaté, dans un rapport de police, que j’avais eu ce pressentiment le jour même où le chauffeur du camion avait été embauché. Cette coïncidence supplémentaire démontrait à mes yeux qu’on ne pouvait pas me soupçonner d’avoir inventé.
Sur le moment, avez-vous tenu compte de ce pressentiment?
J’ai commencé à faire très attention. Avant je roulais toujours trop vite à l’endroit où j’ai été renversé, à 60-70 km/h, car la route est dégagée et qu’il n’y a presque pas de circulation. Depuis ce pressentiment, je roulais moins vite, à 50 km/h, ce qui a tout de même amorti le choc et m’a sans doute sauvé la vie. Mais on peut aussi voir les choses différemment: comme me l’a dit un ami, si j’avais roulé à 60-70 km/h, je serais passé avant le camion et je n’aurais pas eu d’accident!
Etes-vous devenu plus sensible à tous les risques de la vie?
Quand j’étais enfant puis ado, j’étais plutôt timide et craintif, mais j’ai toujours essayé de dépasser cette peur. La vie est si courte qu’elle ne vaut pas la peine d’être vécue si on ne la vit pas intensément. Mais qu’est-ce qu’une vie intense? On peut vivre intensément au cours d’une prière! J’ai aussi le projet de gravir un jour le Mont-Blanc, ce sera intense. Après l’accident, je n’ai pas eu la tentation de me mettre à l’abri, mais j’ai réorganisé un peu ma vie. Par exemple, je ne fais plus ma chronique à France Inter le matin, mais le soir, ce qui me permet d’être avec ma famille pour le petit- déjeuner.
Dans le coma, vous voyez une dame vêtue de blanc qui vous remet sur le chemin de la vie alors que vous pensiez arriver à la fin de votre vie. Cette vision prouve-t-elle la réalité de l’au-delà?
Non, certainement pas. Dans ma vision, je suis en tenue de chevalier du Moyen Age, je marche vers un cimetière et je vois une dame en blanc que j’ai identifiée comme une reine d’Espagne. Elle me fait faire demi-tour, c’est-à-dire qu’elle me renvoie à la vie. Cette vision peut s’interpréter de deux manières: soit comme une sorte de première vision de l’au-delà, une image du passage de la vie à la mort; soit comme une forme de communication, du fond de mon inconscience, avec l’une des femmes qui venaient me voir. Je penche plutôt pour la seconde interprétation, mais je ne tranche pas. De toute façon, que cette dame soit d’origine divine ou humaine, elle était une forme d’amour qui me disait: «Ne t’en va pas, on a besoin de toi.»
Etes-vous croyant?
Oui, depuis toujours. Mon expérience n’a pas changé ma foi fondamentalement, mais elle l’a peut-être renforcée. J’étais croyant quand j’étais enfant, j’ai laissé tomber la pratique quand j’étais ado - je n’avais pas envie de confesser mes envies sexuelles - mais je n’ai jamais perdu la foi.
Irez-vous à l’église à Pâques?
Oui, bien sûr! Il y a vingt ans, je n’allais pas à l’église; il y a dix ans, ça ne m’aurait pas dérangé de ne pas communier; cette fois, ça me serait assez douloureux de ne pas le faire, j’aurais l’impression de ne pas prendre ma part à la fête. Mais, rassurez-vous, je ne suis pas devenu mystique!
Texte: Robert Habel
Interview recueilli sur L'ILLUSTRE N° 20 - Le 18 mai 2005
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