Je ressens la mort...

Je ne sais pas comment parler de ce que je ressens, sinon que de dire que je ressens la mort. Tout autour de moi, plein de gens décèdent... la tante de un, l'oncle de l'autre, l'ami de un, le père de l'autre, le chien-meilleur ami... le mari, comme de notre chère amie ici.

Je n'avais jamais eu autant conscience de la perte que les gens subissent, personne autour de moi ne vivait de perte aussi fréquement... je me suis même demandé, si un appel aux âmes avaient eu lieu... ou si c'était moi qui attirait les messages différement.

Je n'ai pas connu cela, si ce n'est un chat, un poisson rouge ou mon grand-père quand j'avais 8ans. Et mon arrière-grand-mère maternelle lorsque j'avais 5ans je crois. J'ai perdu deux cousins aussi, les fils d'une même tante... mais la mort ne m'atteignait pas. Elle me laissait froide. Ces derniers temps, elle me touche comme si je la portais moi-même, cette peine lorsque l'on perd quelqu'un qui nous soit cher. Je ressens très fort cela en moi et ce ne m'était jamais arrivé... je sens la mort, mais tout aussi puissament la vie qui se poursuit au-delà.

Mon fils de 7ans m'a dit aujourd'hui: "après que je vais être mort, je voudrais revenir en un animal" et je lui ai répondu "alors tu crois qu'on a plusieurs vies" et il m'a répondu "on a plusieurs vies, je le sais... ça ne fini jamais, la vérité c'est qu'on vit toujours"... Je ne sais pas pourquoi il m'a parlé de ça, j'étais en train de couper les cheveux de son petit frère! Et il a ajouté: "tous les jours, quelqu'un meurt pour qu'un autre naisse". J'en étais estomaqué! Encore une fois, pour la 5ième fois aujourd'hui, et la 20ième peut-être depuis le début de la semaine, on me parlait de mort.

Je n'ai jamais eu peur de la mort, je n'ai peur que de souffrir de celle-ci. Mais là, quoique je n'ai pas peur, je me sens désarmée par elle et je recommence à ressentir l'impression que je perdrai mon petit dernier (ça devait faire env. deux mois que je ne l'avais pas ressenti). Depuis qu'il est au monde, je ressens cet étrange sentiment... comme si je pouvais voir dans ses yeux que sa vie avec moi sera courte... Je n'ai jamais ressenti ça pour aucun de mes autres fils, jamais. Je n'ai jamais craint la mort subite du nourrison ou que l'un s'étouffe avec un toutou ou un morceaux de fruits... ou encore qu'il se noit dans la baignoire... je ne suis jamais rester 1h dans l'angoisse parce qu'un ou l'autre dormait plus longtemps que d'habitude.... Mais avec mon petit dernier, mon dieu, je ressens le besoin intense de tout éviter pour que la mort le prenne...

Ok, je me sens mal, je devais en parler......... Je me sens triste, infiment triste et impuissante.

Bonjour nellianne

Ressentir la mort d'un être cher et si petit en plus doit être une épreuve douloureuse. J'ai réfléchi beaucoup à ce que je pourrais t'écrire pour te soulager. Alors voici :

La Mort quand on la conscientise à ce point fait nécessairement penser à la Vie présente. En effet, vivre dans ce présent pleinement puisque objectivement rien ne laisse voir une fin prochaine. Donc, célébrer à tous les jours la vie, en profiter joyeusement. Pourquoi je dis cela ? par expérience : j'ai conscientisé ma propre mort et depuis ce jour, je célèbre. Qu'est-ce qu'on peut faire le temps qu'on est vivant ?

Tu es vivante ; tes enfants sont vivants. Alors , célébrez !

En fait, je sais tout cela. Je suis tellement chanceuse d'être en vie et mes enfants aussi. Je les aime infiniment et j'aimerais bien être tout aussi en amour avec moi-même! loll

La chose la plus dure quand on est parent, selon moi, est le détachement que l'on doit apprendre. Les aimer si fort, les porter, les faire naître, les éduquer, s'occuper de leur santé et de leur bonheur quotidien... faire tout ça sans oublier qu'ils se sont pas NOS enfants, mais les enfants de la vie. Elle les a fait naître, donc ils appartiennent encore et toujours à la vie. Je ne suis que l'outil du forgeron. Quand leur temps sera fini, elle les reprendra tout aussi simplement que la graine a été planté... Tout ceci m'aide énormément face à ma peur de le perdre. De me dire, que peu importe ce que moi je prévois pour lui, un jour à la fois car il appartient à la vie et non à moi...

Un jour, il y a un an, j'étais chez ma mère... on jouait au carte avec mon frère, sa femme et le mari de ma mère... puis j'ai posé les cartes et je leur ai dis ce que je ressentais face à Isaï... ma belle-soeur m'a alors regardé et m'a dit: "j'ai senti la même chose.. je m'excuse!". Oui, j'ai été très triste. Je voulais simplement parler de ce que je ressentais, pas que quelqu'un me confirme dans mon sentiment... mais bon, c'est fait. Depuis ce jour, je travaille encore plus fort le détachement, pas pour ne pas souffrir, car si la chose se produit, je souffrirai, toute ma vie terrestre... mais pour être certaine que ce qu'ils vivent (les trois) leur appartiennent et ne soit pas contrôler ni par MES peurs, MES attentes, MES illusions... Et qu'ils vivent pleinement chacune de leurs émotions, de leur jour, avec leur coeur et non le mien et ma raison.

Merci de vos commentaires; parfois, malgré toute ma bonne volonté, je rechute... j'accepte ma tristesse, elle passera. Le temps a son temps... Et la mort a sa vie! XXX

Vraiment pas facile de vivre dans le moment présent ! Pourtant, c'est la seule façon que je connaisse pour profiter pleinement de la vie. Je te souhaite donc cet état d'esprit ! Pas de le savoir comme tu me l'as écrit, mais de le ressentir ! Bonne journée !

Je le ressens... mais pas facile de le ressentir tout le temps ou sur tout... suis-je trop émotive? Est-ce à cause de mes senti sur les événements qui arriveront? Quand on a des flashs du futur, c'est encore plus difficle de décrocher! loll Mais tu as raison, il faut que cet état d'esprit devienne à part entière un état de coeur... un travail à long terme ! XX